La bathymétrie participative

La Première ministre a signé le 22 novembre l’instruction relative à la bathymétrie participative.
La bathymétrie participative consiste en la collecte de mesures de profondeur effectuées à partir de navires, à l’aide d’instruments de navigation standards, lors d’opérations maritimes de routine. Les navigateurs peuvent maintenant fournir gracieusement ces données au Shom, au réseau Emodnet ou au centre de données de l’OHI pour la bathymétrie numérique. Ces données sont destinées à contribuer à l’amélioration de la connaissance générale (la couverture actuelle des océans est d’environ 20%), et donc à être mises à disposition du plus grand nombre. L’OHI a publié un guide sur la bathymétrie participative qui donne des informations destinées à éclairer les « hydrographes bénévoles » qui se lanceront dans l’aventure.

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Positionnement d’un engin à chenilles par grands fonds pour l’extraction de nodules polymétalliques

La revue Hydro-International publie un très intéressant article sur l’extraction de minerais par grands fonds. L’article relate une expérimentation réalisée dans le cadre d’une éventuelle exploitation de nodules métalliques. Il expose plus particulièrement le problème du positionnement d’un engin d’extraction immergé 5 000 mètres sous la surface.

L’électrification et la transition vers une économie verte accélèrent rapidement la demande de métaux et de terres rares. Cette demande ne pouvant être satisfaite par le recyclage des métaux existants, de nombreuses mines terrestres épuisent leurs réserves avec un impact environnemental et sociétal de plus en plus important. L’exploitation minière spatiale n’est pas une réalité dans un avenir proche, et les gouvernements et les entreprises cherchent donc à obtenir ces métaux cruciaux du fond des océans du monde...

La suite à https://www.hydro-international.com/content/article/landing-on-the-abyssal-plain (article en anglais).

À quand la fin des travaux hydrographiques ?

Dans son projet de loi de 1906 sur la réorganisation du service hydrographique de la marine, le sénateur Cabart-Danneville indiquait qu’avec des moyens adaptés, il faudrait 30 ans pour finir l’hydrographie des côtes de France et 100 ans pour celles des colonies.
Cent seize ans plus tard, le rapport d’information du Sénat de juin 2022 actualise ces prévisions : « le Shom évalue à 60 ans la durée qu’il lui faudra pour obtenir une  description pertinente du territoire national sous-marin au large de la métropole. Pour l’ensemble de la zone économique exclusive française, il faudrait 3 500 ans à un robot autonome de type AUV fonctionnant sans interruption pour couvrir tous nos fonds marins. »