Centenaire de la création du personnel secondaire hydrographe de la Marine

Le 15 février 1923 un décret créait le certificat d’adjoint-hydrographe, pour suppléer les ingénieurs hydrographes dans la partie la plus courante des opérations de sondage, de topographie et de rédaction. Ce certificat ne permettant pas la mise à disposition permanente de ce personnel (qui devait retourner au bout de 3 ans au service général), il sera transformé en 1934 et deviendra la spécialité d’hydrographe.

L’exploitation des grands fonds marins

L’entreprise The Metals Company a été fondée en 2021 par la fusion de DeepGreen et de Sustainable Opportunities Acquisition Corporation pour œuvrer dans les systèmes de collecte de nodules et leur traitement à terre. Son but est de produire des métaux à partir de roches polymétalliques pour alimenter la construction des véhicules électriques. Depuis plus de 10 ans elle explore le plus grand gisement connu de métaux de qualité batterie de la planète : des nodules sur le fond marin de la zone Clarion Clipperton dans l’océan Pacifique. Ce sujet sera abordé dans le prochain bulletin de l’Amhydro dont la sortie est prévue fin janvier.
Plus d’informations sur l’entreprise à https://metals.co/nodules/ (en anglais).

Nouvelle enquête sur l’hydrographie d’Hydro-International

Hydro international met en ligne sa nouvelle enquête sectorielle sur l’hydrographie, sous le titre :
De nouveaux horizons pour l’hydrographie, mais qui va les conquérir ? La transition technologique et énergétique offre de nouvelles opportunités

Les sondés estiment que les meilleures perspectives pour l’industrie se situent en Afrique, en Océanie et en Asie. « Le consensus général parmi les hydrographes est que l’industrie continuera d’être en demande en 2023, avec un potentiel de croissance. Cela est attribué à une augmentation des projets offshore, au besoin de protection de l’environnement et aux progrès technologiques. L’économie bleue – l’utilisation durable des ressources océaniques pour la croissance économique, l’amélioration des moyens de subsistance et des emplois – devrait également jouer un rôle dans la croissance de l’industrie à mesure que les nations côtières prennent davantage conscience de son importance. » Plusieurs défis attendent cependant le secteur, comme attirer et former une nouvelle génération d’hydrographes et mettre à jour les compétences des hydrographes déjà en activité.

Les résultats de l’enquête peuvent être consultés (en anglais) à l’URL https://www.hydro-international.com/content/article/new-horizons-for-hydrography-but-who-will-conquer-them

Deux documents à consulter

Voici les liens vers deux documents qui peuvent intéresser les visiteurs :

La bathymétrie participative

La Première ministre a signé le 22 novembre l’instruction relative à la bathymétrie participative.
La bathymétrie participative consiste en la collecte de mesures de profondeur effectuées à partir de navires, à l’aide d’instruments de navigation standards, lors d’opérations maritimes de routine. Les navigateurs peuvent maintenant fournir gracieusement ces données au Shom, au réseau Emodnet ou au centre de données de l’OHI pour la bathymétrie numérique. Ces données sont destinées à contribuer à l’amélioration de la connaissance générale (la couverture actuelle des océans est d’environ 20%), et donc à être mises à disposition du plus grand nombre. L’OHI a publié un guide sur la bathymétrie participative qui donne des informations destinées à éclairer les « hydrographes bénévoles » qui se lanceront dans l’aventure.

Lien vers quelques vidéos pouvant intéresser les visiteurs

Positionnement d’un engin à chenilles par grands fonds pour l’extraction de nodules polymétalliques

La revue Hydro-International publie un très intéressant article sur l’extraction de minerais par grands fonds. L’article relate une expérimentation réalisée dans le cadre d’une éventuelle exploitation de nodules métalliques. Il expose plus particulièrement le problème du positionnement d’un engin d’extraction immergé 5 000 mètres sous la surface.

L’électrification et la transition vers une économie verte accélèrent rapidement la demande de métaux et de terres rares. Cette demande ne pouvant être satisfaite par le recyclage des métaux existants, de nombreuses mines terrestres épuisent leurs réserves avec un impact environnemental et sociétal de plus en plus important. L’exploitation minière spatiale n’est pas une réalité dans un avenir proche, et les gouvernements et les entreprises cherchent donc à obtenir ces métaux cruciaux du fond des océans du monde...

La suite à https://www.hydro-international.com/content/article/landing-on-the-abyssal-plain (article en anglais).

À quand la fin des travaux hydrographiques ?

Dans son projet de loi de 1906 sur la réorganisation du service hydrographique de la marine, le sénateur Cabart-Danneville indiquait qu’avec des moyens adaptés, il faudrait 30 ans pour finir l’hydrographie des côtes de France et 100 ans pour celles des colonies.
Cent seize ans plus tard, le rapport d’information du Sénat de juin 2022 actualise ces prévisions : « le Shom évalue à 60 ans la durée qu’il lui faudra pour obtenir une  description pertinente du territoire national sous-marin au large de la métropole. Pour l’ensemble de la zone économique exclusive française, il faudrait 3 500 ans à un robot autonome de type AUV fonctionnant sans interruption pour couvrir tous nos fonds marins. »

Dixième anniversaire du protocole d’accord entre l’Union Européenne et l’OHI

Le dixième anniversaire du protocole d’accord entre l’Union Européenne et l’OHI a été célébré le 6 mai 2022 à Bruxelles. L’évènement a rassemblé près de quarante personnes représentant l’UE, l’OHI, les services hydrographiques européens et d’autres organisations concernées par ce protocole d’accord.

Le but du protocole d’accord est de fournir un cadre assurant une liaison continue entre l’UE et l’OHI dans les domaines spécifiques d’intérêt commun, y compris les activités de surveillance, les énergies renouvelables offshore, la planification de l’espace maritime, la gestion intégrée des zones côtières, les réseaux d’observation et de données marines, la mise en œuvre de la directive-cadre « stratégie pour le milieu marin », de la recherche marine, des normes de données (y compris celles spécifiées par la directive INSPIRE (2007/2/CE) et la coopération avec les pays tiers. Cet objectif doit être atteint en maintenant et en augmentant les possibilités d’échanges scientifiques, techniques, professionnels et un soutien opérationnel, par le biais d’un programme continu de coopération menant à un partage mutuel des connaissances, ce qui permettra aux Services hydrographiques de devenir des catalyseurs clés dans le développement des politiques maritimes européennes et nationales et facilitera la mise en œuvre des politiques européennes, y compris celles concernant les normes pour les données marines.

Les détails sur la célébration, incluant les présentations effectuées, se trouvent à https://webgate.ec.europa.eu/maritimeforum/en/node/7175