Cartographier d’ici 2030 au moins 80% des fonds marins

La Commission océanographique intergouvernementale de l’UNESCO coordonne la décennie des océans 2021-2030 : « la science dont nous avons besoin pour l’océan que nous voulons ». A l’occasion du sommet de l’océan (One Ocean Summit) qui s’est tenu à Brest du 9 au 11 février, la directrice générale de l’Unesco Audrey Azoulay a pris l’engagement de mobiliser la communauté internationale pour une grande aventure scientifique : cartographier d’ici 2030, au moins 80% des fonds marins.

Seuls 20% des fonds marins sont actuellement cartographiés. Afin d’atteindre cet objectif, d’un coût estimé à cinq milliards d’euros, trois axes sont envisagés : la mobilisation d’une flotte de 50 navires dédiée à la cartographie des fonds marins, l’intensification du recours au sonar sur navire autonome et la transmission par les gouvernements et les entreprises des données cartographiques dont ils disposent.

L’hydroportail

L’hydroportail est le site de référence d’accès aux données hydrométriques et hydrologiques. Depuis janvier 2022 il remplace la banque hydro. Le site rend accessible l’ensemble des données publiques relatives à la hauteur et au débit des cours d’eau. Ces données sont disponibles pour l’ensemble des stations de mesure existant ou ayant existé sur les cours d’eau français, y compris outre-mer, soit environ 5 000 stations.

Le site hydroportail : https://hydro.eaufrance.fr et sa plaquette : https://www.ecologie.gouv.fr/sites/default/files/plaquette.pdf

Signature d’une convention avec le Shom

Le Shom et Amhydro ont signé le 18 janvier une nouvelle convention de collaboration. Les deux organisations ont, chacune dans leur domaine, vocation à pérenniser les connaissances et les savoir-faire en hydrographie, à promouvoir le métier d’hydrographe ainsi qu’à faire découvrir au grand public les techniques et les sciences visant à la sécurité de tous les navigateurs.
La collaboration Shom-Amhydro a démarré en 2006 par une première convention. Elle s’est matérialisée notamment par la réalisation de deux courts-métrages de reconstitution historique : profil au top en 2017 et paré pour la sonde en 2019.

Adoption de la résolution pour la conservation et l’utilisation durable de l’océan

Lors de sa séance du 25 novembre 2021, l’Assemblée nationale a adopté à l’unanimité la résolution pour la conservation et l’utilisation durable de l’océan. La résolution, en particulier, déclare soutenir l’action diplomatique de la France pour obtenir un accord le plus ambitieux possible dans le cadre de la Conférence intergouvernementale sur un instrument international juridiquement contraignant se rapportant à la Convention des Nations unies sur le droit de la mer et portant sur la conservation et l’utilisation durable de la biodiversité marine des zones ne relevant pas de la juridiction nationale dite « BBNJ » . Elle invite le Gouvernement à s’engager pleinement dans la « décennie des Nations unies pour les sciences océaniques au service du développement durable » pour contribuer au renforcement de la recherche scientifique, l’acquisition et l’échange de connaissances sur l’océan.

Le texte intégral de la résolution est accessible à https://www.assemblee-nationale.fr/dyn/15/textes/l15b4528_proposition-resolution et le compte rendu des débats à https://www.assemblee-nationale.fr/dyn/15/comptes-rendus/seance/session-ordinaire-de-2021-2022/premiere-seance-du-jeudi-25-novembre-2021#2695751

L’hydrographie au cinéma

Le film néerlandais La bataille de l’Escaut (2020) raconte la quatrième phase de la bataille du même nom (2 octobre au 8 novembre 1944) et plus précisément un épisode de la prise de l’île de Walcheren : la bataille de la chaussée de Walcheren (31 octobre au 3 novembre – https://europeremembers.com/fr/destination/bataille-du-sloedam/).

L’île de Walcheren est reliée au continent par un barrage, le Sloedam, passage obligé car les eaux environnantes sont trop hautes pour passer à pied, et trop basses pour un assaut par bateau. Dans le film, des résistants de l’île de Walcheren arrivent à faire passer aux Alliés une carte des lieux montrant la position d’un chenal à proximité du barrage. Grâce à cette carte, les Alliés effectuent un mouvement tournant par bateaux qui, combiné à la meurtrière attaque frontale, permet de prendre pied sur l’île (dans la réalité, il semble que les Alliés aient fait monter le niveau de l’eau en détruisant des digues).

L’attaque par le Sloedam est combinée avec un débarquement à l’Ouest et un autre au Sud, à Flessingue, auquel prend part le commando Kieffer.

Après la capture de l’île de Walcheren, l’Escaut est nettoyé des mines placées par les Allemands et les premiers navires de ravitaillement atteignent le port d’Anvers le 28 novembre 1944. L’ouverture de la route logistique d’Anvers permet de revitaliser les opérations alliées, ce qui conduit à la conquête de la partie occidentale de l’Allemagne et à la fin de la seconde guerre mondiale en Europe. Les Allemands, conscients de l’importance d’Anvers, bombardent la ville en lançant près de la moitié de leurs missiles V2 (1 610 sur 3 560) et font de sa capture l’objectif final de l’offensive des Ardennes.

L’accessibilité du port d’Anvers aux grands navires par l’Escaut avait été démontrée par Beautemps-Beaupré par des sondages effectués entre 1799 et 1808.

Sortie du premier tome d’une histoire de l’hydrographie française

Le 14 septembre dernier, l’association Amhydro annonçait à ses adhérents la sortie du premier tome d’une histoire de l’hydrographie française, concrétisation d’un projet initié en 2017.
Le premier tome constitue l’histoire proprement dite. Un second tome est en préparation. Il contiendra des témoignages d’hydrographes, provenant en particulier des souvenirs de missions racontés depuis 40 ans dans le bulletin annuel de l’association.

Consultable librement en version numérique sur le site d’Amhydro (https://amhydro.org/histoire/) l’ouvrage est aussi disponible en impression à la demande (https://amhydro.org/version-imprimee-a-la-demande-dune-histoire-de-lhydrographie-francaise/).

Des nouvelles de la vedette bathymétrique du CNAM-ESGT

L’École supérieure d’ingénieurs géomètres et topographes donne des nouvelles de la construction de sa vedette bathymétrique, qui porte le nom de Léon Foucault. La console et la structure du taud sont posées. Encore quelques finitions et la vedette partira pour son électrification, sa motorisation et des essais en mer en novembre. La vedette sera équipée d’un sondeur R2Sonic2020 fixé sur une perche en position avant.

https://www.esgt.cnam.fr/esgt/la-construction-de-la-vedette-bathymetrique-leon-foucault-1286372.kjsp?RH=esgt