L’exploitation des grands fonds marins

L’entreprise The Metals Company a été fondée en 2021 par la fusion de DeepGreen et de Sustainable Opportunities Acquisition Corporation pour œuvrer dans les systèmes de collecte de nodules et leur traitement à terre. Son but est de produire des métaux à partir de roches polymétalliques pour alimenter la construction des véhicules électriques. Depuis plus de 10 ans elle explore le plus grand gisement connu de métaux de qualité batterie de la planète : des nodules sur le fond marin de la zone Clarion Clipperton dans l’océan Pacifique. Ce sujet sera abordé dans le prochain bulletin de l’Amhydro dont la sortie est prévue fin janvier.
Plus d’informations sur l’entreprise à https://metals.co/nodules/ (en anglais).

Nouvelle enquête sur l’hydrographie d’Hydro-International

Hydro international met en ligne sa nouvelle enquête sectorielle sur l’hydrographie, sous le titre :
De nouveaux horizons pour l’hydrographie, mais qui va les conquérir ? La transition technologique et énergétique offre de nouvelles opportunités

Les sondés estiment que les meilleures perspectives pour l’industrie se situent en Afrique, en Océanie et en Asie. « Le consensus général parmi les hydrographes est que l’industrie continuera d’être en demande en 2023, avec un potentiel de croissance. Cela est attribué à une augmentation des projets offshore, au besoin de protection de l’environnement et aux progrès technologiques. L’économie bleue – l’utilisation durable des ressources océaniques pour la croissance économique, l’amélioration des moyens de subsistance et des emplois – devrait également jouer un rôle dans la croissance de l’industrie à mesure que les nations côtières prennent davantage conscience de son importance. » Plusieurs défis attendent cependant le secteur, comme attirer et former une nouvelle génération d’hydrographes et mettre à jour les compétences des hydrographes déjà en activité.

Les résultats de l’enquête peuvent être consultés (en anglais) à l’URL https://www.hydro-international.com/content/article/new-horizons-for-hydrography-but-who-will-conquer-them

Deux documents à consulter

Voici les liens vers deux documents qui peuvent intéresser les visiteurs :

La bathymétrie participative

La Première ministre a signé le 22 novembre l’instruction relative à la bathymétrie participative.
La bathymétrie participative consiste en la collecte de mesures de profondeur effectuées à partir de navires, à l’aide d’instruments de navigation standards, lors d’opérations maritimes de routine. Les navigateurs peuvent maintenant fournir gracieusement ces données au Shom, au réseau Emodnet ou au centre de données de l’OHI pour la bathymétrie numérique. Ces données sont destinées à contribuer à l’amélioration de la connaissance générale (la couverture actuelle des océans est d’environ 20%), et donc à être mises à disposition du plus grand nombre. L’OHI a publié un guide sur la bathymétrie participative qui donne des informations destinées à éclairer les « hydrographes bénévoles » qui se lanceront dans l’aventure.

Lien vers quelques vidéos pouvant intéresser les visiteurs

Positionnement d’un engin à chenilles par grands fonds pour l’extraction de nodules polymétalliques

La revue Hydro-International publie un très intéressant article sur l’extraction de minerais par grands fonds. L’article relate une expérimentation réalisée dans le cadre d’une éventuelle exploitation de nodules métalliques. Il expose plus particulièrement le problème du positionnement d’un engin d’extraction immergé 5 000 mètres sous la surface.

L’électrification et la transition vers une économie verte accélèrent rapidement la demande de métaux et de terres rares. Cette demande ne pouvant être satisfaite par le recyclage des métaux existants, de nombreuses mines terrestres épuisent leurs réserves avec un impact environnemental et sociétal de plus en plus important. L’exploitation minière spatiale n’est pas une réalité dans un avenir proche, et les gouvernements et les entreprises cherchent donc à obtenir ces métaux cruciaux du fond des océans du monde...

La suite à https://www.hydro-international.com/content/article/landing-on-the-abyssal-plain (article en anglais).

À quand la fin des travaux hydrographiques ?

Dans son projet de loi de 1906 sur la réorganisation du service hydrographique de la marine, le sénateur Cabart-Danneville indiquait qu’avec des moyens adaptés, il faudrait 30 ans pour finir l’hydrographie des côtes de France et 100 ans pour celles des colonies.
Cent seize ans plus tard, le rapport d’information du Sénat de juin 2022 actualise ces prévisions : « le Shom évalue à 60 ans la durée qu’il lui faudra pour obtenir une  description pertinente du territoire national sous-marin au large de la métropole. Pour l’ensemble de la zone économique exclusive française, il faudrait 3 500 ans à un robot autonome de type AUV fonctionnant sans interruption pour couvrir tous nos fonds marins. »