300 ans de cartes marines autour du monde

L’ouvrage, sorti en mai dernier, raconte l’histoire du Service hydrographique français, le Shom, depuis sa création en 1720 sous le nom de Dépôt des cartes, plans et journaux de la marine jusqu’à 2020. Cette histoire est divisée en trois parties, les deux premières étant rédigées par O. Chapuis, spécialiste du sujet, et la troisième par deux hydrographes, G. Bessero et P. Souquière qui ont dirigé respectivement le Shom et son établissement principal.

La première partie couvre la période 1720-1813. Créé au départ comme un lieu de conservation et de recopie des documents, le Dépôt produit par la suite des cartes de compilation, c’est à dire basées sur des cartes existantes, avant d’effectuer lui-même dans la dernière partie du XVIIIe siècle des relevés sur le terrain selon des méthodes scientifiques nouvelles apportées par Charles-François Beautemps-Beaupré.

La deuxième partie est consacrée à la période 1814-1939. Elle démarre à la création du corps des ingénieurs hydrographes et montre l’expansion de l’activité du service, jusqu’à ce que s’annonce un bouleversement technologique.

Celui-ci fait l’objet de la dernière partie, qui relate l’histoire du Service hydrographique de 1940 à 2020 marquée par la révolution électronique, puis numérique, mais aussi par la diversité des missions confiées au Shom.

Chaque partie comporte trois chapitres et, ce qui fait l’originalité de l’ouvrage, chaque chapitre est suivi de la reproduction très lisible de nombreuses cartes et documents (près de 200 au total) provenant pour l’essentiel du Service hydrographique. La dimension des cartes étant en général bien plus grande que celle de l’ouvrage, seuls des extraits en sont reproduits. On peut ainsi comprendre l’information portée sur ces cartes, admirer la dextérité et la précision des graveurs et se rendre compte sur les minutes rédigées par les hydrographes du travail de fourmi qu’ils accomplissent, jour après jour, pour restituer le relief caché par la mer. Un travail presque sans fin, seul un cinquième de l’océan étant aujourd’hui connu avec une précision satisfaisante.

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